Chronique de Fred B. , nouvelle adhérente du PS 06

Pour cette nouvelle rubrique, je laisse la parole à Fred B., nouvelle adhérente à la section Nice6.

« A l’heure où il est devenu commun de quitter le PS, pour des raisons diverses et variées, qui appartiennent à chacun des protagonistes, j’ai choisi pour ma part de faire le contraire … J’ai en effet décidé de rejoindre le PS. Sympathisante depuis de nombreuses années je n’avais pas eu le déclic de m’impliquer plus que ça dans la politique. Et puis les temps changent et la conjoncture actuelle –  plus une rencontre avec une personne que j’apprécie même si je la connais depuis peu –  m’ont convaincu que le moment était venu d’agir concrètement.

Je vois d’ici les sourires au mieux condescendants, au pire narquois du style « mais ma pauvre fille tu es dingue, aucun avenir pour le PS ». Dingue? Oui certainement un peu, pour vouloir rejoindre un parti que d’aucuns disent moribond, voire mort et enterré, mais ce parti peut se relever. Ce sera long, ce sera douloureux mais si personne ne se retrousse les manches, ce sera le cas, parce que ce parti est porteur de valeurs humaines et progressistes auxquelles je crois.

Cela passera obligatoirement par un devoir d’inventaire du quinquennat précédent et des erreurs liées à la loi El Khomri, avec pour conséquences l’utilisation de l’article 49-3 et à la refiscalisation des heures supplémentaires. Rien qu’avec ça le PS s’est éloigné du peuple, qui s’est senti profondément trahi et blessé, et cette image désastreuse va nous coller aux basques pendant encore un moment.

A celles et ceux qui partent en disant : « je n’ai aucune part de responsabilités dans l’état actuel du PS », j’ai envie de dire ceci « oui vous avez une part de responsabilité » :  les attitudes frondeuses, les petites piques assassines, les querelles de clochers et d’ego , les départs pour d’autres horizons en crachant dans la soupe que vous trouviez bonne pendant de nombreuses années. Vous agissez comme des gamins gâtés qui jettent leur jouet parce que tout à coup il est cassé, abimé alors que vous avez contribué à cet état de fait.

Alors partez, oui partez, suivez votre chemin mais gardez ceci à l’esprit : un engagement politique ce n’est pas le champagne et les petits fours des grands soirs de victoire, ce n’est pas se reposer sur ses lauriers, ce n’est pas se couper de la base en théorisant et en glosant dans les salons mondains, c’est avant tout un travail de terrain, d’écoute, pour affiner les propositions et la politique. Nicolas Boileau ne disait-il pas « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » ?

Aujourd’hui donc, je m’engage parce que même si le chantier est long ,le défi de relever le PS de ses cendres et de le faire de nouveau briller comme un phare du progrès social, sociétal et la défense des valeurs de solidarité, d’égalité et de fraternité, en vaut largement la peine

Fred»

Paru à l’origine sur Twitter : @Hersende1

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