Parce que ces élections sont européennes, les résultats sont une déception. Les sociaux-démocrates avaient l’occasion de supplanter le parti populaire européen (droite) et malheureusement, l’objectif n’est pas atteint du fait notamment de la faiblesse du SPD allemand et du PS français.
Au niveau national, il y a des grands perdants. En premier lieu, ce sont les Républicains qui s’effondrent et n’ont aucune possibilité d’alliance, si ce n’est avec En Marche. L’autre grand perdant est JL Mélenchon. Sa stratégie de rupture et sa violence verbale ont été sanctionnées par un effondrement qui rend de nouveau possible une union de la gauche.
Les gagnants sont également faciles à identifier : le RN bien sûr, qui remporte son duel annoncé avec le parti présidentiel, et Les Verts qui réalisent comme partout en Europe un très bon score. Je classerais également LREM dans le cas des gagnants. Emmanuel Macron a réussi à installer sa stratégie, celle d’un mano a mano avec le RN, et même s’il l’a perdu, LREM résiste bien pour un parti au pouvoir, il faut avoir l’honnêteté des l’admettre.
Enfin, il y a un survivant : le Parti socialiste. Il serait incongru de nous classer parmi les gagnants, au niveau où nous sommes, et pourtant, nous reprenons espoir ce soir car, si nous sommes toujours convalescents après le désastre de 2017, nous avons prouvé que nous sommes toujours debout. Le chemin est encore long et le plus dur – l’union de la gauche et des écologistes – reste à faire mais cela reste collectivement notre seul salut. C’est à cette tache de rassemblement que je m’attellerai dans les semaines qui viennent en vue des élections municipales.
Xavier GARCIA
Premier secrétaire Fédéral du Parti Socialiste des Alpes-Maritimes